Acheter un Cheval Canadien
Conseils d’achat
Il sera assurément un partenaire hors pair qui saura gagner votre cœur et celui de toute la famille.
Cependant, afin de vivre une expérience d’achat éclairée et agréable, voici 10 conseils généraux et spécifiques pour vous guider dans cette aventure.
1. Définissez vos attentes et vos critères
À quelle discipline destinez-vous le cheval ? Loisir ou compétition ? Équitation classique, western ou attelage ? C’est ce qui va classer certains critères en ordre d’importance (tempérament, taille, aptitudes sportives, etc)
L’âge du prospect : Soyez conscient que si vous choisissez d’acheter un poulain au sevrage, il vous faudra attendre 3 longues années avant de pouvoir le faire débourrer et en profiter comme cheval de selle ou d’attelage. Êtes-vous prêts à patienter ? Sinon, peut-être qu’un cheval adulte conviendrait mieux à vos attentes à court terme.
Quelle est votre expérience équestre ? On dit souvent « à jeune cavalier, vieux cheval », ce qui laisse entendre qu’un cavalier avec peu d’expérience devrait choisir un vieux routier rompu à toutes les situations, sur qui il pourra compter pour avoir de l’agrément. À l’inverse, un cavalier ayant beaucoup d’expérience pourra mieux gérer un jeune cheval, son éducation, son énergie, ses peurs et ses écarts de conduite. L’idée d’acheter un poulain pour « apprendre en même temps que lui » donne rarement de bons résultats, car un poulain a besoin d’un manieur délicat et expérimenté qui saura lui enseigner les bonnes manières, en étant la fois doux et ferme, rigoureux et JUSTE. Or, cet équilibre délicat ne s’acquiert qu’avec l’expérience.
2. Prenez votre temps et soyez patient !
Bien souvent, une seule photo suffit pour créer un véritable coup de cœur. Et pourtant, trouver la perle rare qui conviendra réellement à vos attentes peut prendre un certain temps.
Prenez le temps de vous renseigner et d’interroger la communauté via les réseaux sociaux. À la lecture d’une petite annonce, informez-vous, posez des questions, exigez des détails. Visiter les éleveurs afin de pouvoir établir des comparaisons et valider vos perceptions.
Allez voir sur place les chevaux qui correspondent à vos critères. S’ils sont débourrés, exigez de les essayer sous la selle et/ou à l’attelage. Retournez les voir quelques fois avant de prendre votre décision. Idéalement, faites-vous accompagner d’une personne expérimentée qui saura vous guider et vous conseiller dans votre processus d’achat.
3. L’examen vétérinaire pré-achat (le vet check)
Quel que soit le prix d’achat du cheval, vous devriez toujours lui faire passer un examen vétérinaire, aussi minimal soit-il. Ainsi, vous serez averti de toute anomalie significative qui pourrait par la suite engendrer des coûts imprévus et importants.
Cette précaution protège à la fois l’acheteur et le vendeur. En effet, ce dernier, même s’il est de bonne foi, peut être ignorant d’un invisible détail qui peut faire la différence (souffle au cœur, début de cécité, ou autre). Le montant d’un examen vétérinaire préachat varie en fonction du nombre de tests que vous voudrez faire passer à votre prospect. À vous de décider, en fonction de vos ambitions futures avec votre monture !
Sauf entente particulière, l’examen vétérinaire est généralement aux frais de l’acheteur, et c’est aussi l’acheteur qui choisit le praticien.
4. Bien prévoir son budget
On entend toujours parler du prix d’achat du cheval comme s’il était une fin en soi, mais on sous-estime bien souvent le coût d’entretien par la suite. L’acheter n’est pas tout. Il faut ensuite payer la pension mensuelle, le maréchal ferrant aux 2 mois, le vétérinaire quelques fois par année (vermifuges, vaccins, dentisterie, petits bobos), etc.
Ceux qui ont la chance d’avoir une fermette doivent inclure dans leur budget l’achat du foin (et mieux vaut en avoir plus que pas assez !), la moulée, les clôtures, etc.
Autant dire que, tout bien réfléchi, le prix d’achat du cheval est quasiment secondaire. Car si vous n’arrivez pas à trouver un extra 500 ou 1000 pour l’acheter, il y a peu de chance que vous y arriviez plus lorsque le prix du foin (ou le prix de la pension) augmentera !
5. Attention : Encans et marchands de chevaux
D’une manière générale, nous vous conseillons de redoubler de prudence si vous achetez des chevaux dans des encans ou chez des marchands de chevaux. Leur prix de vente peut être alléchant, mais cache parfois des problèmes de santé ou de comportement. Exigez de manipuler et d’essayer le cheval sur place afin de vous assurer qu’il répond à vos exigences.
De plus, vendus généralement sans papier d’enregistrement, soyez conscient que ces chevaux seront peut-être difficiles à transférer à votre nom.
Dans tous les cas, assurez-vous de ressortir avec une facture mentionnant le nom du cheval ainsi que sa race, et une preuve de paiement.
6. Papiers d’enregistrement
Nous insistons sur le fait qu’un cheval Canadien pure race DOIT OBLIGATOIREMENT être vendu avec son PAPIER D’ENREGISTREMENT (certificat d’enregistrement). Sans papiers, il n’y a AUCUNE certitude que le cheval est vraiment pure race. Même si le vendeur vous assure qu’il est enregistré, ou enregistrable, rien n’est moins sûr. En cas de doute, n’hésitez pas à nous contacter avant de finaliser l’achat. Nous vous aiderons à faire les vérifications nécessaires.
La seule exception acceptable concerne les poulains de moins de 6 mois, sachant que leur enregistrement n’est peut-être pas encore complété au registraire. CEPENDANT, même un poulain tout juste sevré NE DEVRAIT JAMAIS quitter l’éleveur sans avoir complété la dernière partie de son enregistrement, à savoir :
- Le formulaire final de demande d’enregistrement DOIT avoir été envoyé au registraire;
- Le test ADN de parenté DOIT avoir été envoyé au laboratoire;
- Une puce électronique DOIT avoir été implantée AVANT son départ.
Si vous voulez vérifier qu’un cheval est bien enregistré, vous pouvez consulter gratuitement la base de données de généalogie des chevaux Canadiens.
Attention, si le cheval possède un numéro d’enregistrement qui commence par un numéro Z, cela veut dire que les frais d’enregistrement ont été payés, mais que l’enregistrement n’a jamais été complété. Pour connaître l’état de la situation concernant ce cheval, écrivez-nous.
7. Le contrat de vente
Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’un cheval adulte ou d’un poulain, il est indispensable de remplir un contrat de vente qui stipule minimalement :
- La race (vendu comme Canadien pure race ?)
- Le nom du cheval ou du poulain
- Son numéro d’enregistrement (si enregistré)
- Le nom de son père ou de sa mère (si connu)
- Sa date de naissance (si connue)
- Le prix de vente
- La mention « payé ».
8. Le délai d’acclimatation
Le cheval Canadien est un cheval fidèle, parfois même exclusif, qui connaît « son monde ». S’il change d’environnement, il aura sans doute besoin de temps pour s’acclimater et retisser un lien de confiance avec son nouveau propriétaire.
Ne soyez pas pressé de lui mettre une selle sur le dos le jour même de son arrivée. Promenez-le en main, faites-lui découvrir et analyser son nouvel environnement. Allez-y progressivement, et soyez à l’écoute de son comportement!
9. Conseils spécifiques à l’achat de poulains
Si votre choix se porte sur un poulain au sevrage, nous vous invitons à consulter le bottin des éleveurs. Nous essayons de le garder à jour avec des éleveurs réellement actifs et répondant à certains critères que nous jugeons importants. Si l’éleveur que vous avez choisi n’y figure pas, contactez-nous et nous validerons son statut avec vous.
10. Après l’achat, gardez le contact !
Vous venez d’acheter le cheval Canadien de vos rêves ? Félicitations ! Mais l’aventure ne s’arrête pas là, au contraire, elle ne fait que commencer !
Gardez le contact avec votre communauté, continuez de vous informer et de vous renseigner afin de bien évoluer avec votre nouveau partenaire équin.
Adhérez à votre association de race, participez aux formations qui vous seront offertes, et soyez à l’affut de toutes les informations pertinentes que vous recevrez.
Et surtout… Amusez-vous !