Standard et caractéristiques

Cheval canadien, qui es-tu?

Il y a de ces chevaux qui nous marquent à tout jamais.

Par leur présence et leur charisme, ils frappent l’imaginaire.

Dans leurs yeux, brillants d’intelligence, on découvre aussi toute leur sensibilité.

Par leur talent, souvent mésestimé, ils confondent les plus sceptiques.

Francs et vaillants, ils se donnent toujours corps et âme.

Par leur rusticité, ils défient les rigueurs du climat.

Forts et endurants, c’est dans le trépas qu’ils atteignent leur limite.

Compagnons d’une vie, leur loyauté et leur dévouement vous accompagnent tout au long de la vôtre.

Le cheval Canadien est de ceux-là. Il est tout cela à la fois.

Standard et caractéristiques

Le cheval Canadien s’est développé à l’image du pays qui l’a vu naître. Façonné par le climat rigoureux et extrême du Québec, berceau de la race, sculpté par les durs travaux auxquels il a été soumis à l’époque de la colonisation, il a développé force, endurance et rusticité. Il est loyal, docile, volontaire, sensible et intelligent.

  • Le cheval Canadien est caractérisé par une morphologie plutôt bréviligne (compacte).
  • Son ossature solide lui confère beaucoup de force et de puissance.
  • Le dos et les reins sont larges, courts et forts.
  • L’encolure est bien attachée et plutôt arquée, forte et puissante sans être lourde ni trop courte.
  • Le poitrail est large, l’épaule est plutôt longue et oblique plutôt que droite.
  • La tête est courte et harmonieuse, le front large et le profil rectiligne, les oreilles sont petites et bien écartées.
  • Les yeux sont grands et expressifs, le regard est doux et profond.
  • Les crins sont généralement longs et abondants.
  • Même si la couleur prédominante est le noir (environ 70% du cheptel), toutes les robes et marques blanches sont acceptées.
  • Sa taille varie entre 14 à 16 mains (1,42 m à 1,62 m) et son poids entre1000 et 1400 lbs (450 à 635 kg)
  • Ses allures sont vives, amples et déliées (avec une bonne propulsion et élévation des membres, sans excès dans le mouvement du genou).
  • Les aplombs doivent être droits, les sabots sont grands, forts et solides.

Représentation graphique du cheval Canadien (1991)

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Représentation graphique du cheval Canadien (1895)

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Un cheval aux multiples visages

Depuis l’ouverture du premier registre de généalogie en 1907 et la première définition du standard (il y a donc à peine plus de 100 ans), la race a déjà dû composer avec une réouverture des livres pour cause de quasi-disparition, et des essais de croisements avec des apports de sang étranger pendant l’époque de Deschambault (après 1967). Même si les registres sont fermés depuis le début des années 1980 et qu’aucun poulain ne peut y entrer si ses deux parents ne sont pas eux-mêmes enregistrés, aucun test ADN de parenté ne permettait encore de garantir l’ascendance de la progéniture. Ce n’est que depuis l’année 2000, année à partir de laquelle les tests ADN de filiation ont été rendus obligatoires, que l’on peut garantir la réelle pureté des sujets enregistrés.

En bonne partie à cause de cela, on constate encore de nos jours une certaine diversité de phénotypes au sein de la race, à l’intérieur d’un même standard. Tout comme à l’époque on distinguait le type « routier » du type « carrossier », plusieurs modèles semblent maintenant, dans les faits, co-exister, allant d’un modèle plus «traditionnel» (court et trapu, ayant du coffre et de l’os), jusqu’à un modèle plus «sportif» (un peu plus long, délié et léger, conservant malgré tout de l’os et toutes les caractéristiques de race).

Dans un contexte où le cheval Canadien est encore menacé de disparition, la Société des Éleveurs de Chevaux Canadiens choisi pour le moment d’adhérer aux orientations prônées par la Loi sur la Généalogie des Animaux (LGA), soit «que les normes de la race devraient renvoyer à l’étendue des caractères exprimés considérés comme étant acceptables […] plutôt qu’à un animal idéal.» et se concentre pour le moment à développer des outils dans le but de :

  • Soutenir le rythme des naissances pour éviter la disparition de la race;
  • Favoriser l’utilisation du plus grand bassin génétique possible pour prévenir la consanguinité;
  • Éduquer et sensibiliser les éleveurs au choix de sujets reproducteurs exempts de tares ou maladies génétiques.